SALOMON, 
dernier roi de Bretagne

par Armanel - Conteur

Introduction :

" Il y a eu en Bretagne trois princes nommés Salomon. Le premier et le dernier ont été honorés du titre de martyrs " (Albert Le Grand).
Au IXe siècle, le troisième roi des Bretons portait un prénom biblique et serait à l’origine du nom de famille Salaün, toujours fréquent de nos jours. Il a régné de 857 à 873, repoussant loin les limites de la Bretagne et a laissé un souvenir puissant dans l’imaginaire collectif.

Comme pour de nombreux princes du haut Moyen Âge, les origines de Salomon demeurent entourées de mystère. Né entre 810 et 820, il serait le fils de Riwallon, comte du Poher et frère (ou beau-frère) du Dux Nominoe. Il était le cousin d'Erispoë, roi de 851 à 857. Il semble également qu'il ait été élevé par Nominoë.
Salomon († 
874), fils de Riwallon, comte du Poher, fut le dernier roi de Bretagne de 857 au 25 juin 874. C'est sous son règne que la Bretagne connut son extension maximale.

Il fait aussi partie des saints bretons plus ou moins mythiques, non reconnus officiellement par l’Église catholique. Il est fêté le 25 juin.
La 
vie de saint Salomon est racontée dans la Chronique de Saint-Brieuc rédigée dans les années 1010-1040, soit environ deux siècles après sa mort.


Résumé succinct de sa vie :

Salomon III était fils de Rivallon, qui fut dépouillé de ses domaines par son cadet Nominoé. Nominoë mourut en 851. Salomon, se considérant légitime héritier, réclama la couronne et Charles-le-Chauve lui accorda en 852 le comté de Rennes aux dépens d'Erispoë après s'être fait le fidèle du roi Charles le Chauve.

Mécontent de cette demi-justice et voyant que le roi de France voulait donner Louis de France pour mari à la fille d'Erispoé, fils et successeur de Nominoé, Salomon reprit les armes. Il poursuivit son cousin réfugié dans l'église de Talensac, dans le diocèse de Vannes. Le féroce Almar, officier du prétendant, poignarda Erispoé au pied de l'autel.

Malgré cet acte féroce, Salomon avait toutes les qualités désirables pour gouverner. Les Bretons le reconnurent sans peine pour souverain : Il fut “couronné roi de Bretagne en 857, après avoir assassiné son cousin Erispoë, dont il n'approuvait pas le rapprochement avec la Francie occidentale qui risquait de lui faire perdre des terres au profit de celui-ci”.


810

Naissance de Salomon:

Né vers 810-820, Salomon est le fils d’un certain Riwallon, comte de Poher et frère ou beau-frère de Nominoe. Il est le cousin d’Erispoë . Il semble qu’il ait été élevé par Nominoë .

Il avait un frère nommé Rivelen, comte de Cornouaille et du vannetais, dont le fils se nommait Guigon, comme le fils cadet de Salomon.

Il est fortement probable que Salomon soit aussi le cousin germain d'Erispoë, fils de Nominoë et roi de Bretagne en 851. Erispoë et Salomon seraient alliés par les femmes, la mère de Salomon aurait été la tante d’Erispoë, faisant de ce dernier le beau-frère de Nominoë.

Les noms utilisés dans la famille de Nominoë (Nominoë, Erispoë, Conan) sont en effet totalement différents de ceux de la famille de Riwallon (Riwallon, Salomon, Rivelen, Guigon), ce qui semble démontrer qu’ils appartenaient à deux lignées différentes


851

Salomon n’était pas destiné à régner :

Nominoé, Dux (c’est à dire chef) des Bretons,.

Après plusieurs défaites infligées aux armées royales franques, son fils Erispoé obtient en jouissance du roi Charles le Chauve par le traité d’Angers, en 851, pour prix de sa victoire éclatante à Beslé-Jengland, les comtés de Rennes et de Nantes, ainsi que le pays de Retz.

Il ne s’agit nullement d’un transfert de propriété du roi de France au chef breton, mais d’un « bénéfice » : Erispoé dispose de ces territoires, mais sous réserve qu’il devienne « l’homme » de Charles, et qu’il lui prête serment de fidélité :

« Erispoé, fils de Nominoé, vient auprès de Charles, dans la ville d’Angers, et lui sont donnés tant les insignes royaux que la puissance jadis dévolue à son père, étant ajouté en outre le Rennais, le Nantais et le Retz ».


852

Ascension de Salomon :

En 852, Salomon apparaît déjà comme un puissant seigneur d’une Bretagne qui s’impose face aux Francs, tout en se défendant contre les Vikings.

La politique portait le prince breton à affaiblir la puissance redoutable de l'empereur, et il favorisa les troubles qui avaient ce résultat. Un traité mit fin aux divisions des deux cours. Pasquiten, gendre de Salomon, négocia cet accommodement, et Charles l'en récompensa par le don du comté de Coutances.

Selon les Annales de Saint-Bertin, Salomon reçoit en 852 un tiers de la Bretagne de Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, après s'en être fait le fidèle. Charles le chauve lui confie, sous l'autorité d'Erispoë, les terres précédemment confiées à Lambert II de Nantes, récemment assassiné : les comtés de Nantes, de Rennes, et de Retz. Soit le tiers de la Bretagne, que certains textes désignent sous le nom de « Nova Britannia ».

Dès lors, Salomon devient incontournable dans la vie du royaume breton : il contresigne ou donne son accord dans quatre des actes de son cousin, ce qui atteste de sa prééminence.

Cette situation est conflictuelle, puisqu’elle dépouille Erispoé de ce qu’il avait obtenu en 851, et oppose violemment les prétentions des deux cousins Erispoé et Salomon.


856

Serment au roi franc Charles Le Chauve :

Il y a une autre cause de discorde entre les deux cousins : Erispoé s’étant rapproché de Charles le Chauve, fiance sa fille, en 856, un an avant sa mort, à Louis, qui n’est autre que le fils aîné du roi Charles.

Cette alliance matrimoniale avec la très puissante famille carolingienne, qui démontre à quel point les ducs de Bretagne sont devenus puissants et redoutés,  doit se traduire par un nouveau découpage territorial, cette fois au bénéfice des futurs époux, et aux dépens de Salomon. Selon les annales de Saint Bertin, « Charles… donne à Louis de la Neustrie devenue bretonne en 851 (le Duché du Maine, s’étendant jusqu’à la voie menant de Paris à Tours ); Nominoé dote sa fille d’une partie des territoires acquis en 851 par sa victoire sur Charles le Chauve(les comtés de Nantes et de Rennes et la vicariat de Retz), ce qui, selon certaines sources, inquiète les Bretons, et expliquerait la révolte de certains grands contre lui.


857

Salomon évince son cousin :

Les relations familiales dans la Bretagne du IXe siècle sont quelque peu houleuses. En 857, Salomon prend en effet la tête d’une révolte contre son cousin Erispoë auxquels de nombreux nobles bretons reprochent son rapprochement avec les Francs. Salomon participe donc à un complot contre son souverain.

Erispoë est assassiné à Talensac, sur l’autel de l’église, par des rebelles et des Francs dirigés par un certains Alcumar. Ce fait est connu partout, et a un grand retentissement, pendant tout le règne du meurtrier.

La même année, Salomon est nommé roi des Bretons. C’est un titre dont il se prévaut en 863, après le traité d’Entrammes, une petite ville de Mayenne.


Salomon, monté sur le trône, en 857, se montra sage, religieux, ami de la justice. Il ne fit sentir le poids de son sceptre qu'aux méchants, que l'expérience lui apprit à mieux juger. Mais le souvenir de son crime le tourmentait sans cesse. Il assembla les états et leur dit qu'il voulait aller demander son absolution au Pape.

Depuis longtemps il soutenait la guerre contre les Normands. La crainte des attaques des Normands fit qu'on s'opposa à son départ. Il écrivit au pape et lui envoya sa statue d'or massif, en 871.


Le règne du roi Salomon est marqué par des faits notables.


863

Les Actions militaires de Salomon :

Après s’être opposé à Charles le Chauve, qui organise contre lui une expédition militaire en 863, il mène des campagnes actives contre les vikings qui dévastent la Bretagne, en s’alliant plusieurs fois aux armées de Charles le Chauve, ce qui maintient son royaume dans une paix d’ailleurs toute relative, car les menaces des scandinaves continuent.

En 863, Charles organise une expédition militaire pour envahir la Bretagne. On voit ici que Salomon, qui a juré fidélité au roi de Francie, a sûrement manqué à sa parole, pour que Charles organise contre lui cette expédition. Réginon de Prüm écrit : « pour la troisième fois, Charles se prépare à fondre sur les Bretons. Mais, comme il approche des frontières de ce peuple, ayant appris qu’ils étaient prêts à résister de toutes leurs forces, il préfère recueillir la paix qu’entamer la guerre. ».


867

Salomon et sa « Grande » Bretagne :

En 867, le traité de Compiègne, lui concède le Cotentin, l’Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes. « Salomon, chef des Bretons, vient avec les grands de son peuple à la rencontre de Charles Le Chauve, lui jure fidélité (une nouvelle fois, donc !), fait prêter serment à tous les grands des Bretons, et s’acquitte du cens de cette terre, conformément à l’antique coutume. Pour prix de sa fidélité, Charles lui remet en bénéfice cette portion de terre dite « Entre-deux-eaux, avec l’abbaye de Saint-Aubin d’Angers ». (Annales de Saint-Bertin). On situe ce petit territoire entre les deux rivières Mayenne et Sarthe.

Salomon se fait alors appeler « roi de Bretagne et d’une partie de la Gaule ». Dans la Vie de saint Conwoïon, il est indiqué que Salomon s’est vu accorder « le droit de porter un cercle d’or et la pourpre. »


La Bretagne atteint alors son extension maximum. Grâce à Salomon, elle s’affirme comme l’une des principautés les plus puissantes à l’ouest de l’ancienne Gaule.

Ces territoires ne sont pas concédés à Salomon en pleine propriété, mais à titre de bénéfices, c’est à dire de jouissance, sa vie durant, en échange de son alliance et de son serment de fidélité.


868

Salomon Roi « officiel » de Bretagne :

Les relations entre le roi de Bretagne et le roi des Francs occidentaux restent houleuses les années suivantes, alternant différends et réconciliations. C'est seulement en 868 que le roi de Francie occidentale  Charles II le Chauve reconnaît officiellement le titre de roi à Salomon dans un acte de la chancellerie royale franque. ». Dans la vie de Saint Conwoïon, on peut lire que Salomon s’est vu accorder «  le droit de porter un cercle d’or sur sa tête et la couleur pourpre dans ses vêtements ».


869

Salomon passa l'hiver de 869 campé à Avesac, pour empêcher l’envahissement, par les normands, de son royaume qui allait jusqu'aux portes d'Angers


873

Après avoir lutté une quinzaine d'années contre les Vikings lors des invasions normandes, Salomon parvient à les expulser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d'Angers. En 873, un an avant sa mort, il aida Charles Le Chauve à chasser les normands de cette ville. Il y réussit autant par son habileté que par sa valeur. Il fit creuser un canal dans lequel furent amenées les eaux de la Mayenne. La flotte ennemie mise à sec fut contrainte de se racheter, en payant sept mille livres d'argent à l'empereur. Le vainqueur, devant le succès à son allié, le laissa libre de battre de la monnaie d'or, ce qui était le privilège de la royauté, et le dispensa solennellement de l'hommage qu'avait rendu son prédécesseur.

L'année suivante Salomon, duc des Bretons, fait la paix avec les Normands habitant sur la Loire et récolte avec ses Bretons le vin des territoires qui lui appartenaient au pays d’Angers.


874

La mort de Salomon :

Cette extension du territoire sous contrôle breton sera de courte durée :

Lorsque Salomon meure en 874, les populations romanes de ces régions ne sont pas assimilées. Les Bretons, qui s’expriment dans une langue incompréhensible, n’ont jamais été que leurs voisins agressifs, c’est-à-dire des ennemis. De plus, les troubles graves qui surviennent après la mort de Salomon, en 874, la rivalité entre ses successeurs, et la confusion qui règne dans le pays, à cause des invasions vikings, détruit cette construction fragile.


Salomon : Un roi « juste » 

A sa mort, Salomon sera considéré comme saint par le peuple en raison de sa grande piété. On lui doit la fondation de nombreux établissements religieux. Il a favorisé les grands monastères bretons de l’époque.

On lui attribue plusieurs miracles.

Selon la légende, les reliques de saint Mathieu avaient été dérobées par des marins bretons en Egypte. Mais une tempête les empêcha d’accoster devant les côtes léonardes jusqu’à ce que Salomon promette d’abolir une coutume consistant à enlever un enfant mâle dans chaque famille pour en faire un esclave au service du roi.

Plus conciliant que Nominoë, il a réintégré les évêques francs, tout en continuant à développer une politique d’indépendance vis-à-vis des archevêques de Tours. La conquête d’une partie de l’ouest de la Gaule (Anjou, Maine et Cotentin) semble avoir été motivée par la volonté de contrôler un nombre critique d’évêchés, douze, pour consolider la demande bretonne d’un archevêché indépendant.


Il replaça à la tête de leurs évêchés, comme l'exigeaient les papes depuis des années, la plupart des évêques bretons qui avaient été déposés en 848 par Nominoë.

Salomon tente d'obtenir l'indépendance religieuse de la Bretagne par rapport à l'archevêché de Tours, en essayant d'obtenir du pape la constitution d’un archevêché à Dol-de-Bretagne.


Le martyr de Salomon

La légende et la notoriété du roi Salomon de Bretagne doivent beaucoup à sa fin tragique en 874. A la fin de son règne, le souverain semble avoir montré de plus en plus de désir de rentrer dans les ordres pour expier sa participation au meurtre de son cousin Erispoë. Il avait projeté de se rendre à Rome, mais l’offensive Viking contre Angers, en 873, qu’il contribue à repousser, le détourne de ses projets.

Une maladie subite réveilla les remords de Salomon. Pour chercher dans la retraite une expiation que ne lui procurait pas la gloire, il résolut d'abdiquer en faveur de son fils Wigon.

En 874, il monte un conseil de régence au profit de son fils Wigon et se retire dans un monastère, probablement à Plélan ou Maxent.


Mais des évêques et des nobles fomentent un coup d’Etat, notamment Pascweten le propre gendre de Salomon et Gurwant, celui d’Erispoë. Ils capturent Wigon qui sera assassiné malgré son jeune âge et traquent Salomon qui se serait réfugié dans un monastère, soit au Merzer à Langoëlan, soit à la Martyre près de Landerneau. Les poursuivants envoient un évêque pour parlementer. On lui jure que, jamais, un Breton ne portera la main contre lui. Convaincu, Salomon sort du sanctuaire sacré. Effectivement, les seigneurs présents ne bougent pas, mais laissent les quelques Francs qui les accompagnent massacrer l’ancien souverain. On lui arrache les yeux avec tant de violence qu’il en meurt deux jours après, le 28 Juin 874 : on pense que cet acte, d’une brutalité bestiale, était une vengeance, parce que Salomon avait tué jusque sur l'autel son seigneur Erispoé, fils de Nominoë.

Son martyr frappe d’autant plus l’imagination populaire que Gurwant et Pascweten qui s’emparent du pouvoir ne tardent pas à s’entre-déchirer et à affaiblir la Bretagne qui s’écroule quelque temps plus tard face aux Vikings.

Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique romaine.


Son corps fut inhumé dans le monastère de Plélan ou dans celui de Maxent, conformément au désir qu'il avait exprimé de reposer aux côtes de son épouse, la reine Wenbrit. Plus tard, son corps fut enlevé, probablement lors d'une des invasions normandes, et transporté jusqu'à Pithiviers, où une partie de ses reliques reposent dans l'église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Cependant une autre partie de ses reliques resta ou revint en Bretagne ; l'église Saint-Salomon de Vannes, détruite en 1793 pendant la Révolution française, possédait quelques ossements du saint.



Reconnaissance posthume de Salomon :


Quelques décennies après son décès, il fait déjà l’objet d’un véritable culte à la Martyre, en Léon, à Plouyé et Langoëlan en centre Bretagne, à Maxent en haute Bretagne et jusqu’à Pithiviers où il continue d’être honoré. Des moines bretons y auraient transporté ses reliques lors des invasions vikings.

A partir du XIe siècle, Salomon est régulièrement cité dans des chansons de geste médiévales, jusque dans des textes de Girart de Roussillon où ses exploits sont transposés… en Méditerranée. Aux XIVe et XVe siècles, les ducs de Bretagne le mettent volontiers en avant, car son souvenir « royal » leur permet de se mettre en avant. Au roi de France qui prétend « être empereur en son royaume », les ducs bretons, fiers de leur filiation avec Nominoë et Salomon, répondent que « le duc est roi en son duché ».




Salomon (Salaün) épousa Wembrit, dont il eut une fille et deux fils attestés de son vivant :

Prostlon, épouse de Pascweten († avant 876).

Riwallon († après 871).

Wigon († vers 874).





En 862, Salomon était le centre de la révolte contre Charles le Chauve, s’il n’avait pas fait la guerre au roi lui-même depuis 860. Dans cette année il a loué les services d’une bande de Vikings avec lequel combattre Robert le Fort , qui avait lui-même recruté des mercenaires vikings pour l’aider. Salomon a également prêté une force des Bretons de l’aide de Louis le Bègue, maintenant dans la ligue avec les rebelles, dans sa guerre avec Robert. En 863, Charles rassembla une armée et a commencé à marcher sur la Bretagne, mais a tenu à proximité d’ Entramnes et négocié la paix avec lequel Salomon occidentales Anjou a été reconnu comme une partie de la Bretagne et l’ abbatiat jeter de Saint-Aubin d’Angers a été accordé à Salomon, qui a félicité lui-même à Charles et a rendu hommage .

Salomon n’a pas abandonné sa guerre avec Robert ou de son alliance avec les Vikings fait si facilement, cependant. En 865 et 866, les Vikings et les Bretons ravagé le vicintiy du Mans et Robert fut tué dans la bataille de Brissarthe contre les alliés des Vikings avec les Bretons. Ce fut le début d’une nouvelle insurrection, et même le pape Nicolas I a écrit des lettres à Salomon pour lui demander de reprendre les paiements hommage stoppé. Pendant son pontificat, le pape Nicolas I  s’impose comme patriarche d’Occident. Il interdit aux princes bretons de  transformer Dol en archevêché, rappelle aux métropolites son autorité sur eux et excommunie en 861 l’archevêque Jean VIII de Ravenne, coupable d’avoir empiété sur les prérogatives spirituelles et temporelles du pape.

Le nouveau roi tint avant tout à régner au nom de Dieu et de la religion, protégeant églises et monastères et multipliant les fondations pieuses comme le monastère Saint-Maxent à Maxent (Ille-et-Vilaine) près de Plélan-le-Grand (au village du Gué dans cette commune, une motte féodale porte le nom de « Motte du roi Salomon » comme reste du château qu’il y aurait occupé), Saint-Sauveur à Pléchatel, probablement Saint-Aubin à Guérande, etc… et multipliant les largesses en faveur d’autres monastères comme à RedonSaint-MéenPaimpont ou des prieurés comme Saint-Pierre de Plélan. Il replaça à la tête de leurs évêchés, comme l’exigeaient les papes Léon IVBenoît IIINicolas Ier, puis Adrien II depuis des années, la plupart des évêques bretons qui avaient été déposés en 848 par Nominoe.

Salomon tente d’obtenir l’indépendance religieuse de la Bretagne par rapport à l’archevêché de Tours, en essayant d’obtenir du pape la construction de l’évêché de Dol-de-Bretagne en archevêché.

La situation restera en suspens (Dol étant archevêché dans les faits), mais Rome ne clarifiera officiellement la situation qu’en 1076, où le pallium est accordé à l’archevêque Even. Cependant, en 1199, le pape Innocent III met fin à la polémique, en affirmant l’autorité de Tours sur les évêchés bretons.

Après avoir lutté une quinzaine d’années contre les Vikings lors des invasions normandes, il parvient au bout d’une quinzaine d’années à les chasser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d’Angers en 873. Salomon récolte avec ses Bretons les vins des territoires qui lui appartiennent au pays d’Angers. L’année suivante Salomon participe avec son armée aux côtés de Charles le Chauve au siège de la ville d’Angers que les Vikings occupaient après l’avoir dévastée. À cette occasion son fils Wigon se recommande au roi et prête serment en présence de ses fidèles17.

À la fin de son règne, il se retire dans un monastère, soit à La Martyre, soit à Langoëlan, pour expier le meurtre d’Erispoë. C’est là que son gendre Pascweten et le gendre d’Erispoë, Gurvant ainsi que son neveu Wigon fils de Rivelin, le livrent aux Francs « Fulcoald et d’autres » qui après avoir capturé et sans doute exécuté son fils Wigon, crèvent les yeux du roi et l’assassinent le lendemain (874).

Salomon a été assassiné le 25 juin 874 dans l’église d’un lieu appelé aujourd’hui Ar Merzher La Martyre en souvenir de cet événement. « Salomon se réfugia dans l’église d’un monastère où il fut pris et traité avec une sauvagerie inouïe. On lui arracha les yeux avec tant de violence qu’il en mourut dans la nuit ». Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique romaine. Son corps fut inhumé dans le monastère de Plélan ou dans celui de Saint-Maixent, conformément aux désirs qu’il avait exprimé de reposer aux côtes de son épouse, la reine Wenbrit. Plus tard, son corps fut enlevé, probablement lors d’une des invasions normandes et transporté jusqu’à Pithiviers, où une partie de ses reliques reposent dans l’église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Cependant une autre partie de ses reliques resta ou revint en Bretagne ; l’église Saint-Salomon de Vannes, détruite en 1793 pendant la Révolution française, possédait quelques ossements du saint.

Plélan-le-Grand (Plelann-Veur en breton) est une commune française, située dans le département d’Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Plélan se situe en bordure est de la forêt de Paimpont dite de Brocéliande sur la quatre-voies de Rennes à Lorient. Elle est à égale distance de l’Atlantique et de la Manche (mer), soit environ 80 km.

Charles marcha sur la Bretagne en 867, mais Salomon envoya son fils-frère Pascweten à négocier une paix à Compiègne en août. Charles a envoyé des otages à Salomon et Pascweten prêtaient serment de fidélité à Charles au nom de Salomon.

Pascweten, fils d’un certain Ridoredh selon une généalogie tardive établie à Saint Aubin d’Angers au xie siècle, Pascweten était l’un des prétendant qui se disputèrent le trône de Bretagne après la mort de Salomon de BretagneComte de Vannes, puis également de Nantes, il basait ses prétentions sur son mariage avec la fille du roi défunt, Prostlon.

En 874, il conspira avec le comte de RennesGurwant, pour assassiner le roi. Leur alliance ne dura cependant que le temps de faire taire les revendications des autres prétendants, notamment les comtes de Goëlo et de Léon. En 875, il attaqua Rennes, la résidence principale de Gurwant mais échoua en dépit de ce qui semble avoir été une importante supériorité numérique.

Il fit une nouvelle tentative en 876, espérant tirer profit de la maladie de Gurwant. Ce fut à nouveau un échec. Il mourut à la fin de 876 ou, plus vraisemblablement au début de 877, empoisonné ou assassiné par ses alliés Normands.

Son frère Alain hérita des comtés de Vannes et de Nantes et devint roi de Bretagne après la bataille de Questembert.

Revenons au Comte Salaün. Cette paix devait durer jusqu’à la fin de la vie de Salomon. Charles récompensé son vassal désormais fidèles avec un cadeau d’insignes en 868, dont une d’or, couronne ornée de bijoux. Il est également probable que Wigo Salomon fils de deux ans a été baptisé à cette occasion et que Charles a agi comme parrain pour lui, rendant ainsi Salomon et Charles reliés par le «sang» en tant que co-pères. Bien que Salomon suite commencé à appeler lui-même roi, il n’était pas roi à titre officiel, comme un historien du XIe siècle au Redon monastère a écrit :

Salomon fut appelé roi, non pas parce qu’il était vrai, en fait, mais parce qu’il portait une couronne d’or et pourpre par une subvention de l’empereur Charles, et pour cette raison a été désigné par ce nom.

Salomon a dépensé un peu d’effort dans l’attente, mi-860, d’avoir le pape Nicolas Ier envoyer le pallium à l’ évêque de Dol de créer un archidiocèse de tous les évêchés bretons, qui ne reconnaît pas l’ archidiocèse de Tours , leur morale métropolitaine. Salomon peut ont voulu un archevêque qui était malléable à ses désirs, ou qui pourrait le consacrer comme roi. Peut-être qu’il voulait simplement sortir de l’impasse qui avait suivi la suite de Nominoë dépôt des évêques bretons cinq d’une décennie et demi plus tôt.

Nominoë, né aux alentours de l’an 800, ses origines sont incertaines. Nominoë fut comte de Vannes à partir de juillet 819, Nominoë fut nommé missus imperatoris de Louis le Pieux et ducatus ipsius gentis des Bretons à partir de 831.

À la mort de ce dernier, en 840, il soutient dans un premier temps Charles le Chauve puis entre en rébellion ouverte contre l’administration franque. Dans sa volonté d’assurer l’autonomie de la Bretagne face au royaume franc, il s’allie avec Lambert II de Nantes, fils du précédent comte de Nantes mais non-confirmé dans cette charge par Charles le Chauve.

Le roi Charles doit reconnaître l’autorité de Nominoë en mai 846 à la suite des batailles de Messac (843) et de Ballon (845). Battu trois fois par les Vikings, Nominoë doit traiter avec eux pour qu’ils s’éloignent de la Bretagne 3. Deux ans après, il s’empare d’Angers et des pays voisins. À cause de la défection de Lambert II de Nantes, il envahit ensuite Nantes et Rennes en 850, lance des raids sur le Bessin et le comté du Maine.

Nominoë meurt subitement au cours d’une expédition en profondeur dans le comté de Chartres près de Vendôme, le 7 mars851 après avoir conquis le Maine et l’Anjou. Il est inhumé dans l’abbaye Saint-Sauveur de Redon.

Contrairement à la croyance générale, Nominoë n’a jamais porté le titre de roi (bien que le chroniqueur médiéval Réginon de Prüm lui donne ce titre). Dans le cartulaire de Redon, il est tour à tour qualifié de duc des Bretons, de duc en Bretagne, de duc de toute la Bretagne, de prince de Bretagne et de prince de toute la Bretagne. C’est son fils et successeur Erispoë qui a le premier usé de ce titre attribué par Charles le Chauve après la bataille de Jengland. Avec la reprise en main de la Bretagne par Alain Barbe-Torte après la destruction du royaume breton par les Normands, le titre de roi sera abandonné et les souverains de Bretagne prendront le titre de Dux Brittonum.

Erispoë. En français, la graphie Nominoé est aussi utilisée.

En 874, une conspiration impliquant Pascweten, Wrhwant et Wigo, fils de Riwallon, comte de Cornouaille , comploté pour tuer des Salomon. Ce qu’ils ont fait, mais ils ont rapidement tombé avec l’autre et d’une guerre civile suivie jusqu’à 876.

Riwallon de Bretagne (ixe siècle) , est un prince de Bretagne, fils du roi Salomon et de son épouse Wembrit. Il est moins connu que son père ou que son beau-frère Pascweten. Riwallon porte le nom de son grand-père paternel. Son père Salomon était le cousin d’Erispoë qui dans un acte de 856 qualifie « Salomon filii Riwallon » de « consobrino meo ». Selon Pierre Le Baud; Salomon était « fils de Riwallon, frère de Nominoë ». Ce Riwallon était très probablement le beau-frère plus que la frère de Nominoë car les noms utilisés dans la famille de ce dernier (Nominoë, Erispoë, Conan) sont totalement différents de ceux de la famille de Riwallon (Rivallon, Salomon, Guégon) ce qui semble démontrer, selon les régles de l’onomastique médiévale, qu’ils appartenaient à deux lignées agnatiques différentes.

Dans des époques différentes les souverains de Bretagne étaient des rois, ducs et comtes.

Pendant les années de déclin de l’Empire romain , les premiers bretons dirigeants de la Gaule étaient de style «rois» des royaumes petits Cornouaille et de Domnonée . Certains rois peuvent avoir eu une forme d’hégémonie sur l’ensemble des populations britanniques dans la péninsule armoricaine , et Riothamus est appelé le roi des Bretons par le chroniqueur Jordanès .

Riothamus (également orthographié Riutimus )  était un romano-britanniques chef militaire, qui était actif vers AD 470. Il lutta contre les Goths en alliance avec le déclinEmpire romain . Il est appelé « roi des Bretons »par l’historien du 6ème siècle Jordanès , mais l’étendue de son royaume n’est pas claire. Certains auteurs modernes considèrent sa vie d’avoir été l’une des sources pour le mythe du Roi Arthur.

Cependant il n’y a pas de certains dirigeants de l’ensemble de la Bretagne, qui a été divisée en fiefs des comtes locaux.

Le duché de Bretagne a eu ses origines dans la bataille en 939, de Trans-la-Forêt (Trans-la-Forêt ( Breton : Treant-Felger ) est une commune dans le département d’Ille-et-Vilaine de la Bretagne au nord-ouest France .), après quoi la région a souvent été appelé un duché, et ses dirigeants ont été considérés comme Ducs, bien avant le milieu du XIIe siècle, ils étaient souvent appelées aussi compte , comme les rois de France, puis a vu la Bretagne comme rien de plus qu’un comté. En 1297, la péninsule a été érigé en duché du pairie de France.


 Le drapeau blanc ou du niveau de la famille royale de France

La pairie de France ( français : pairie de France ) a été une distinction au sein de la noblesse française , paru dans le Moyen Age . Il a été aboli en 1789 pendant la Révolution française , mais elle est réapparue en 1814 au moment de la Restauration des Bourbons qui ont suivi la chute du Premier Empire français . Le 10 Octobre 1831, par un vote à 324 contre 26 de la Chambre des Députés, pairie héréditaire a été aboli, mais pairie pour la vie du titulaire a continué d’exister jusqu’à ce qu’elle soit définitivement aboli en 1848.

Le prestigieux titre et la position de pair de France (en français: Pair de France ) a été tenue par le plus grand, plus haut gradé des membres de la noblesse française. Française pairie différait donc de noblesse britannique (à qui le terme «baronnie», également employé comme le titre de rang le plus bas noble, a été appliquée dans son sens générique), pour l’immense majorité de la noblesse française, de baron au duc, ne sont pas pairs. Le titre de «pair de France » a été un honneur extraordinaire accordée uniquement aux quelques ducs, comtes et princes de l’Eglise catholique romaine.

Armorique ou aremorica est le nom donné dans les temps anciens à la partie du Gaul qui comprend la Bretagne, la péninsule et le territoire entre la Seine et la Loire, les rivières, les eaux intérieures s’étend à un point indéterminé et le bas de la côte atlantique. Le toponyme est basé sur l’expression gauloise sont-mori « sur / à [la] mer », a fait dans le nom de lieu gaulois aremorica ( * sont-mor-ika ) « Place by the Sea ». Le suffixe -ika a d’abord été utilisé pour créer des formes adjectivales et ensuite, les noms (voir les régions comme le Pays d’Ouche < Utica , Perche < Pertica ). La désignation initiale était vague, dont une grande partie de ce qui devint la Normandie au 10e siècle et, selon certaines interprétations, l’ensemble de la côte jusqu’aux Pyrénées. Plus tard, le terme est devenu limité à la Bretagne.

En breton (qui, avec le gallois et le Cornish appartient à la branche britannique de langues celtiques insulaires ), «sur [la] mer » est la guerre vor (gallois AR pour ), bien que la forme plus ancienne Arvor est utilisé pour désigner les régions côtières de Bretagne , contrairement à argoad ( ar « sur / dans » Coad «forêt» [galloise ar goed ( étudiante «forêt»)] pour les régions intérieures. Ces usages modernes apparenté suggèrent que les Romains d’abord contacté les gens du littoral dans le région intérieure et a supposé que le nom régionale aremorica référence à la région entière, à la fois côtières et intérieures.

SALOMON, dernier roi de Bretagne


Introduction :

" Il y a eu en Bretagne trois princes nommés Salomon. Le premier et le dernier ont été honorés du titre de martyrs " (Albert Le Grand).

Au IXe siècle, le troisième roi des Bretons portait un prénom biblique et serait à l’origine du nom de famille Salaün, toujours fréquent de nos jours. Il a régné de 857 à 873, repoussant loin les limites de la Bretagne et a laissé un souvenir puissant dans l’imaginaire collectif.

Comme pour de nombreux princes du haut Moyen Âge, les origines de Salomon demeurent entourées de mystère. Né entre 810 et 820, il serait le fils de Riwallon, comte du Poher et frère (ou beau-frère) du Dux Nominoe. Il était le cousin d'Erispoë, roi de 851 à 857. Il semble également qu'il ait été élevé par Nominoë.

Salomon († 874), fils de Riwallon, comte du Poher, fut le dernier roi de Bretagne de 857 au 25 juin 874. C'est sous son règne que la Bretagne connut son extension maximale.

Il fait aussi partie des saints bretons plus ou moins mythiques, non reconnus officiellement par l’Église catholique. Il est fêté le 25 juin.


La vie de saint Salomon est racontée dans la Chronique de Saint-Brieuc rédigée dans les années 1010-1040, soit environ deux siècles après sa mort.


Résumé succinct de sa vie :

Salomon III était fils de Rivallon, qui fut dépouillé de ses domaines par son cadet Nominoé. Nominoë mourut en 851. Salomon, se considérant légitime héritier, réclama la couronne et Charles-le-Chauve lui accorda en 852 le comté de Rennes aux dépens d'Erispoë après s'être fait le fidèle du roi Charles le Chauve.

Mécontent de cette demi-justice et voyant que le roi de France voulait donner Louis de France pour mari à la fille d'Erispoé, fils et successeur de Nominoé, Salomon reprit les armes. Il poursuivit son cousin réfugié dans l'église de Talensac, dans le diocèse de Vannes. Le féroce Almar, officier du prétendant, poignarda Erispoé au pied de l'autel.

Malgré cet acte féroce, Salomon avait toutes les qualités désirables pour gouverner. Les Bretons le reconnurent sans peine pour souverain : Il fut “couronné roi de Bretagne en 857, après avoir assassiné son cousin Erispoë, dont il n'approuvait pas le rapprochement avec la Francie occidentale qui risquait de lui faire perdre des terres au profit de celui-ci”.


810

Naissance de Salomon:

Né vers 810-820, Salomon est le fils d’un certain Riwallon, comte de Poher et frère ou beau-frère de Nominoe. Il est le cousin d’Erispoë . Il semble qu’il ait été élevé par Nominoë .

Il avait un frère nommé Rivelen, comte de Cornouaille et du vannetais, dont le fils se nommait Guigon, comme le fils cadet de Salomon.

Il est fortement probable que Salomon soit aussi le cousin germain d'Erispoë, fils de Nominoë et roi de Bretagne en 851. Erispoë et Salomon seraient alliés par les femmes, la mère de Salomon aurait été la tante d’Erispoë, faisant de ce dernier le beau-frère de Nominoë.

Les noms utilisés dans la famille de Nominoë (Nominoë, Erispoë, Conan) sont en effet totalement différents de ceux de la famille de Riwallon (Riwallon, Salomon, Rivelen, Guigon), ce qui semble démontrer qu’ils appartenaient à deux lignées différentes


851

Salomon n’était pas destiné à régner :

Nominoé, Dux (c’est à dire chef) des Bretons,.

Après plusieurs défaites infligées aux armées royales franques, son fils Erispoé obtient en jouissance du roi Charles le Chauve par le traité d’Angers, en 851, pour prix de sa victoire éclatante à Beslé-Jengland, les comtés de Rennes et de Nantes, ainsi que le pays de Retz.

Il ne s’agit nullement d’un transfert de propriété du roi de France au chef breton, mais d’un « bénéfice » : Erispoé dispose de ces territoires, mais sous réserve qu’il devienne « l’homme » de Charles, et qu’il lui prête serment de fidélité :

« Erispoé, fils de Nominoé, vient auprès de Charles, dans la ville d’Angers, et lui sont donnés tant les insignes royaux que la puissance jadis dévolue à son père, étant ajouté en outre le Rennais, le Nantais et le Retz ».


852

Ascension de Salomon :

En 852, Salomon apparaît déjà comme un puissant seigneur d’une Bretagne qui s’impose face aux Francs, tout en se défendant contre les Vikings.

La politique portait le prince breton à affaiblir la puissance redoutable de l'empereur, et il favorisa les troubles qui avaient ce résultat. Un traité mit fin aux divisions des deux cours. Pasquiten, gendre de Salomon, négocia cet accommodement, et Charles l'en récompensa par le don du comté de Coutances.


Selon les Annales de Saint-Bertin, Salomon reçoit en 852 un tiers de la Bretagne de Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, après s'en être fait le fidèle. Charles le chauve lui confie, sous l'autorité d'Erispoë, les terres précédemment confiées à Lambert II de Nantes, récemment assassiné : les comtés de Nantes, de Rennes, et de Retz. Soit le tiers de la Bretagne, que certains textes désignent sous le nom de « Nova Britannia ».

Dès lors, Salomon devient incontournable dans la vie du royaume breton : il contresigne ou donne son accord dans quatre des actes de son cousin, ce qui atteste de sa prééminence.

Cette situation est conflictuelle, puisqu’elle dépouille Erispoé de ce qu’il avait obtenu en 851, et oppose violemment les prétentions des deux cousins Erispoé et Salomon.


856

Serment au roi franc Charles Le Chauve :

Il y a une autre cause de discorde entre les deux cousins : Erispoé s’étant rapproché de Charles le Chauve, fiance sa fille, en 856, un an avant sa mort, à Louis, qui n’est autre que le fils aîné du roi Charles.

Cette alliance matrimoniale avec la très puissante famille carolingienne, qui démontre à quel point les ducs de Bretagne sont devenus puissants et redoutés,  doit se traduire par un nouveau découpage territorial, cette fois au bénéfice des futurs époux, et aux dépens de Salomon. Selon les annales de Saint Bertin, « Charles… donne à Louis de la Neustrie devenue bretonne en 851 (le Duché du Maine, s’étendant jusqu’à la voie menant de Paris à Tours ); Nominoé dote sa fille d’une partie des territoires acquis en 851 par sa victoire sur Charles le Chauve(les comtés de Nantes et de Rennes et la vicariat de Retz), ce qui, selon certaines sources, inquiète les Bretons, et expliquerait la révolte de certains grands contre lui.


857


Salomon évince son cousin :

Les relations familiales dans la Bretagne du IXe siècle sont quelque peu houleuses. En 857, Salomon prend en effet la tête d’une révolte contre son cousin Erispoë auxquels de nombreux nobles bretons reprochent son rapprochement avec les Francs. Salomon participe donc à un complot contre son souverain.

Erispoë est assassiné à Talensac, sur l’autel de l’église, par des rebelles et des Francs dirigés par un certains Alcumar. Ce fait est connu partout, et a un grand retentissement, pendant tout le règne du meurtrier.

La même année, Salomon est nommé roi des Bretons. C’est un titre dont il se prévaut en 863, après le traité d’Entrammes, une petite ville de Mayenne.


Salomon, monté sur le trône, en 857, se montra sage, religieux, ami de la justice. Il ne fit sentir le poids de son sceptre qu'aux méchants, que l'expérience lui apprit à mieux juger. Mais le souvenir de son crime le tourmentait sans cesse. Il assembla les états et leur dit qu'il voulait aller demander son absolution au Pape.

Depuis longtemps il soutenait la guerre contre les Normands. La crainte des attaques des Normands fit qu'on s'opposa à son départ. Il écrivit au pape et lui envoya sa statue d'or massif, en 871.


Le règne du roi Salomon est marqué par des faits notables.

863

Les Actions militaires de Salomon :

Après s’être opposé à Charles le Chauve, qui organise contre lui une expédition militaire en 863, il mène des campagnes actives contre les vikings qui dévastent la Bretagne, en s’alliant plusieurs fois aux armées de Charles le Chauve, ce qui maintient son royaume dans une paix d’ailleurs toute relative, car les menaces des scandinaves continuent.

En 863, Charles organise une expédition militaire pour envahir la Bretagne. On voit ici que Salomon, qui a juré fidélité au roi de Francie, a sûrement manqué à sa parole, pour que Charles organise contre lui cette expédition. Réginon de Prüm écrit : « pour la troisième fois, Charles se prépare à fondre sur les Bretons. Mais, comme il approche des frontières de ce peuple, ayant appris qu’ils étaient prêts à résister de toutes leurs forces, il préfère recueillir la paix qu’entamer la guerre. ».


867

Salomon et sa « Grande » Bretagne :

En 867, le traité de Compiègne, lui concède le Cotentin, l’Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes. « Salomon, chef des Bretons, vient avec les grands de son peuple à la rencontre de Charles Le Chauve, lui jure fidélité (une nouvelle fois, donc !), fait prêter serment à tous les grands des Bretons, et s’acquitte du cens de cette terre, conformément à l’antique coutume. Pour prix de sa fidélité, Charles lui remet en bénéfice cette portion de terre dite « Entre-deux-eaux, avec l’abbaye de Saint-Aubin d’Angers ». (Annales de Saint-Bertin). On situe ce petit territoire entre les deux rivières Mayenne et Sarthe.

Salomon se fait alors appeler « roi de Bretagne et d’une partie de la Gaule ». Dans la Vie de saint Conwoïon, il est indiqué que Salomon s’est vu accorder « le droit de porter un cercle d’or et la pourpre. »


La Bretagne atteint alors son extension maximum. Grâce à Salomon, elle s’affirme comme l’une des principautés les plus puissantes à l’ouest de l’ancienne Gaule.

Ces territoires ne sont pas concédés à Salomon en pleine propriété, mais à titre de bénéfices, c’est à dire de jouissance, sa vie durant, en échange de son alliance et de son serment de fidélité.


868

Salomon Roi « officiel » de Bretagne :

Les relations entre le roi de Bretagne et le roi des Francs occidentaux restent houleuses les années suivantes, alternant différends et réconciliations. C'est seulement en 868 que le roi de Francie occidentale  Charles II le Chauve reconnaît officiellement le titre de roi à Salomon dans un acte de la chancellerie royale franque. ». Dans la vie de Saint Conwoïon, on peut lire que Salomon s’est vu accorder «  le droit de porter un cercle d’or sur sa tête et la couleur pourpre dans ses vêtements ».

 

869

Salomon passa l'hiver de 869 campé à Avesac, pour empêcher l’envahissement, par les normands, de son royaume qui allait jusqu'aux portes d'Angers

873

Après avoir lutté une quinzaine d'années contre les Vikings lors des invasions normandes, Salomon parvient à les expulser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d'Angers. En 873, un an avant sa mort, il aida Charles Le Chauve à chasser les normands de cette ville. Il y réussit autant par son habileté que par sa valeur. Il fit creuser un canal dans lequel furent amenées les eaux de la Mayenne. La flotte ennemie mise à sec fut contrainte de se racheter, en payant sept mille livres d'argent à l'empereur. Le vainqueur, devant le succès à son allié, le laissa libre de battre de la monnaie d'or, ce qui était le privilège de la royauté, et le dispensa solennellement de l'hommage qu'avait rendu son prédécesseur.

L'année suivante Salomon, duc des Bretons, fait la paix avec les Normands habitant sur la Loire et récolte avec ses Bretons le vin des territoires qui lui appartenaient au pays d’Angers.

874

La mort de Salomon :

Cette extension du territoire sous contrôle breton sera de courte durée :

Lorsque Salomon meure en 874, les populations romanes de ces régions ne sont pas assimilées. Les Bretons, qui s’expriment dans une langue incompréhensible, n’ont jamais été que leurs voisins agressifs, c’est-à-dire des ennemis. De plus, les troubles graves qui surviennent après la mort de Salomon, en 874, la rivalité entre ses successeurs, et la confusion qui règne dans le pays, à cause des invasions vikings, détruit cette construction fragile.


Salomon : Un roi « juste » 

A sa mort, Salomon sera considéré comme saint par le peuple en raison de sa grande piété. On lui doit la fondation de nombreux établissements religieux. Il a favorisé les grands monastères bretons de l’époque.

On lui attribue plusieurs miracles.

Selon la légende, les reliques de saint Mathieu avaient été dérobées par des marins bretons en Egypte. Mais une tempête les empêcha d’accoster devant les côtes léonardes jusqu’à ce que Salomon promette d’abolir une coutume consistant à enlever un enfant mâle dans chaque famille pour en faire un esclave au service du roi.

Plus conciliant que Nominoë, il a réintégré les évêques francs, tout en continuant à développer une politique d’indépendance vis-à-vis des archevêques de Tours. La conquête d’une partie de l’ouest de la Gaule (Anjou, Maine et Cotentin) semble avoir été motivée par la volonté de contrôler un nombre critique d’évêchés, douze, pour consolider la demande bretonne d’un archevêché indépendant.


Il replaça à la tête de leurs évêchés, comme l'exigeaient les papes depuis des années, la plupart des évêques bretons qui avaient été déposés en 848 par Nominoë.

Salomon tente d'obtenir l'indépendance religieuse de la Bretagne par rapport à l'archevêché de Tours, en essayant d'obtenir du pape la constitution d’un archevêché à Dol-de-Bretagne.


Le martyr de Salomon

La légende et la notoriété du roi Salomon de Bretagne doivent beaucoup à sa fin tragique en 874. A la fin de son règne, le souverain semble avoir montré de plus en plus de désir de rentrer dans les ordres pour expier sa participation au meurtre de son cousin Erispoë. Il avait projeté de se rendre à Rome, mais l’offensive Viking contre Angers, en 873, qu’il contribue à repousser, le détourne de ses projets.

Une maladie subite réveilla les remords de Salomon. Pour chercher dans la retraite une expiation que ne lui procurait pas la gloire, il résolut d'abdiquer en faveur de son fils Wigon.

En 874, il monte un conseil de régence au profit de son fils Wigon et se retire dans un monastère, probablement à Plélan ou Maxent.


Mais des évêques et des nobles fomentent un coup d’Etat, notamment Pascweten le propre gendre de Salomon et Gurwant, celui d’Erispoë. Ils capturent Wigon qui sera assassiné malgré son jeune âge et traquent Salomon qui se serait réfugié dans un monastère, soit au Merzer à Langoëlan, soit à la Martyre près de Landerneau. Les poursuivants envoient un évêque pour parlementer. On lui jure que, jamais, un Breton ne portera la main contre lui. Convaincu, Salomon sort du sanctuaire sacré. Effectivement, les seigneurs présents ne bougent pas, mais laissent les quelques Francs qui les accompagnent massacrer l’ancien souverain. On lui arrache les yeux avec tant de violence qu’il en meurt deux jours après, le 28 Juin 874 : on pense que cet acte, d’une brutalité bestiale, était une vengeance, parce que Salomon avait tué jusque sur l'autel son seigneur Erispoé, fils de Nominoë.

Son martyr frappe d’autant plus l’imagination populaire que Gurwant et Pascweten qui s’emparent du pouvoir ne tardent pas à s’entre-déchirer et à affaiblir la Bretagne qui s’écroule quelque temps plus tard face aux Vikings.

Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique romaine.


Son corps fut inhumé dans le monastère de Plélan ou dans celui de Maxent, conformément au désir qu'il avait exprimé de reposer aux côtes de son épouse, la reine Wenbrit. Plus tard, son corps fut enlevé, probablement lors d'une des invasions normandes, et transporté jusqu'à Pithiviers, où une partie de ses reliques reposent dans l'église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Cependant une autre partie de ses reliques resta ou revint en Bretagne ; l'église Saint-Salomon de Vannes, détruite en 1793 pendant la Révolution française, possédait quelques ossements du saint.



Reconnaissance posthume de Salomon :

Quelques décennies après son décès, il fait déjà l’objet d’un véritable culte à la Martyre, en Léon, à Plouyé et Langoëlan en centre Bretagne, à Maxent en haute Bretagne et jusqu’à Pithiviers où il continue d’être honoré. Des moines bretons y auraient transporté ses reliques lors des invasions vikings.

A partir du XIe siècle, Salomon est régulièrement cité dans des chansons de geste médiévales, jusque dans des textes de Girart de Roussillon où ses exploits sont transposés… en Méditerranée. Aux XIVe et XVe siècles, les ducs de Bretagne le mettent volontiers en avant, car son souvenir « royal » leur permet de se mettre en avant. Au roi de France qui prétend « être empereur en son royaume », les ducs bretons, fiers de leur filiation avec Nominoë et Salomon, répondent que « le duc est roi en son duché ».

 

Salomon (Salaün) épousa Wembrit, dont il eut une fille et deux fils attestés de son vivant :

Prostlon, épouse de Pascweten († avant 876).

Riwallon († après 871).

Wigon († vers 874).


En 862, Salomon était le centre de la révolte contre Charles le Chauve, s’il n’avait pas fait la guerre au roi lui-même depuis 860. Dans cette année il a loué les services d’une bande de Vikings avec lequel combattre Robert le Fort , qui avait lui-même recruté des mercenaires vikings pour l’aider. Salomon a également prêté une force des Bretons de l’aide de Louis le Bègue, maintenant dans la ligue avec les rebelles, dans sa guerre avec Robert. En 863, Charles rassembla une armée et a commencé à marcher sur la Bretagne, mais a tenu à proximité d’ Entramnes et négocié la paix avec lequel Salomon occidentales Anjou a été reconnu comme une partie de la Bretagne et l’ abbatiat jeter de Saint-Aubin d’Angers a été accordé à Salomon, qui a félicité lui-même à Charles et a rendu hommage .

Salomon n’a pas abandonné sa guerre avec Robert ou de son alliance avec les Vikings fait si facilement, cependant. En 865 et 866, les Vikings et les Bretons ravagé le vicintiy du Mans et Robert fut tué dans la bataille de Brissarthe contre les alliés des Vikings avec les Bretons. Ce fut le début d’une nouvelle insurrection, et même le pape Nicolas I a écrit des lettres à Salomon pour lui demander de reprendre les paiements hommage stoppé. Pendant son pontificat, le pape Nicolas I  s’impose comme patriarche d’Occident. Il interdit aux princes bretons de  transformer Dol en archevêché, rappelle aux métropolites son autorité sur eux et excommunie en 861 l’archevêque Jean VIII de Ravenne, coupable d’avoir empiété sur les prérogatives spirituelles et temporelles du pape.

Le nouveau roi tint avant tout à régner au nom de Dieu et de la religion, protégeant églises et monastères et multipliant les fondations pieuses comme le monastère Saint-Maxent à Maxent (Ille-et-Vilaine) près de Plélan-le-Grand (au village du Gué dans cette commune, une motte féodale porte le nom de « Motte du roi Salomon » comme reste du château qu’il y aurait occupé), Saint-Sauveur à Pléchatel, probablement Saint-Aubin à Guérande, etc… et multipliant les largesses en faveur d’autres monastères comme à RedonSaint-MéenPaimpont ou des prieurés comme Saint-Pierre de Plélan. Il replaça à la tête de leurs évêchés, comme l’exigeaient les papes Léon IVBenoît IIINicolas Ier, puis Adrien II depuis des années, la plupart des évêques bretons qui avaient été déposés en 848 par Nominoe.

Salomon tente d’obtenir l’indépendance religieuse de la Bretagne par rapport à l’archevêché de Tours, en essayant d’obtenir du pape la construction de l’évêché de Dol-de-Bretagne en archevêché.

La situation restera en suspens (Dol étant archevêché dans les faits), mais Rome ne clarifiera officiellement la situation qu’en 1076, où le pallium est accordé à l’archevêque Even. Cependant, en 1199, le pape Innocent III met fin à la polémique, en affirmant l’autorité de Tours sur les évêchés bretons.

Après avoir lutté une quinzaine d’années contre les Vikings lors des invasions normandes, il parvient au bout d’une quinzaine d’années à les chasser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d’Angers en 873. Salomon récolte avec ses Bretons les vins des territoires qui lui appartiennent au pays d’Angers. L’année suivante Salomon participe avec son armée aux côtés de Charles le Chauve au siège de la ville d’Angers que les Vikings occupaient après l’avoir dévastée. À cette occasion son fils Wigon se recommande au roi et prête serment en présence de ses fidèles17.

À la fin de son règne, il se retire dans un monastère, soit à La Martyre, soit à Langoëlan, pour expier le meurtre d’Erispoë. C’est là que son gendre Pascweten et le gendre d’Erispoë, Gurvant ainsi que son neveu Wigon fils de Rivelin, le livrent aux Francs « Fulcoald et d’autres » qui après avoir capturé et sans doute exécuté son fils Wigon, crèvent les yeux du roi et l’assassinent le lendemain (874).

Salomon a été assassiné le 25 juin 874 dans l’église d’un lieu appelé aujourd’hui Ar Merzher La Martyre en souvenir de cet événement. « Salomon se réfugia dans l’église d’un monastère où il fut pris et traité avec une sauvagerie inouïe. On lui arracha les yeux avec tant de violence qu’il en mourut dans la nuit ». Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique romaine. Son corps fut inhumé dans le monastère de Plélan ou dans celui de Saint-Maixent, conformément aux désirs qu’il avait exprimé de reposer aux côtes de son épouse, la reine Wenbrit. Plus tard, son corps fut enlevé, probablement lors d’une des invasions normandes et transporté jusqu’à Pithiviers, où une partie de ses reliques reposent dans l’église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Cependant une autre partie de ses reliques resta ou revint en Bretagne ; l’église Saint-Salomon de Vannes, détruite en 1793 pendant la Révolution française, possédait quelques ossements du saint.

Plélan-le-Grand (Plelann-Veur en breton) est une commune française, située dans le département d’Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Plélan se situe en bordure est de la forêt de Paimpont dite de Brocéliande sur la quatre-voies de Rennes à Lorient. Elle est à égale distance de l’Atlantique et de la Manche (mer), soit environ 80 km.

Charles marcha sur la Bretagne en 867, mais Salomon envoya son fils-frère Pascweten à négocier une paix à Compiègne en août. Charles a envoyé des otages à Salomon et Pascweten prêtaient serment de fidélité à Charles au nom de Salomon.

Pascweten, fils d’un certain Ridoredh selon une généalogie tardive établie à Saint Aubin d’Angers au xie siècle, Pascweten était l’un des prétendant qui se disputèrent le trône de Bretagne après la mort de Salomon de BretagneComte de Vannes, puis également de Nantes, il basait ses prétentions sur son mariage avec la fille du roi défunt, Prostlon.

En 874, il conspira avec le comte de RennesGurwant, pour assassiner le roi. Leur alliance ne dura cependant que le temps de faire taire les revendications des autres prétendants, notamment les comtes de Goëlo et de Léon. En 875, il attaqua Rennes, la résidence principale de Gurwant mais échoua en dépit de ce qui semble avoir été une importante supériorité numérique.

Il fit une nouvelle tentative en 876, espérant tirer profit de la maladie de Gurwant. Ce fut à nouveau un échec. Il mourut à la fin de 876 ou, plus vraisemblablement au début de 877, empoisonné ou assassiné par ses alliés Normands.

Son frère Alain hérita des comtés de Vannes et de Nantes et devint roi de Bretagne après la bataille de Questembert.

Revenons au Comte Salaün. Cette paix devait durer jusqu’à la fin de la vie de Salomon. Charles récompensé son vassal désormais fidèles avec un cadeau d’insignes en 868, dont une d’or, couronne ornée de bijoux. Il est également probable que Wigo Salomon fils de deux ans a été baptisé à cette occasion et que Charles a agi comme parrain pour lui, rendant ainsi Salomon et Charles reliés par le «sang» en tant que co-pères. Bien que Salomon suite commencé à appeler lui-même roi, il n’était pas roi à titre officiel, comme un historien du XIe siècle au Redon monastère a écrit :

Salomon fut appelé roi, non pas parce qu’il était vrai, en fait, mais parce qu’il portait une couronne d’or et pourpre par une subvention de l’empereur Charles, et pour cette raison a été désigné par ce nom.

Salomon a dépensé un peu d’effort dans l’attente, mi-860, d’avoir le pape Nicolas Ier envoyer le pallium à l’ évêque de Dol de créer un archidiocèse de tous les évêchés bretons, qui ne reconnaît pas l’ archidiocèse de Tours , leur morale métropolitaine. Salomon peut ont voulu un archevêque qui était malléable à ses désirs, ou qui pourrait le consacrer comme roi. Peut-être qu’il voulait simplement sortir de l’impasse qui avait suivi la suite de Nominoë dépôt des évêques bretons cinq d’une décennie et demi plus tôt.

Nominoë, né aux alentours de l’an 800, ses origines sont incertaines. Nominoë fut comte de Vannes à partir de juillet 819, Nominoë fut nommé missus imperatoris de Louis le Pieux et ducatus ipsius gentis des Bretons à partir de 831.

À la mort de ce dernier, en 840, il soutient dans un premier temps Charles le Chauve puis entre en rébellion ouverte contre l’administration franque. Dans sa volonté d’assurer l’autonomie de la Bretagne face au royaume franc, il s’allie avec Lambert II de Nantes, fils du précédent comte de Nantes mais non-confirmé dans cette charge par Charles le Chauve.

Le roi Charles doit reconnaître l’autorité de Nominoë en mai 846 à la suite des batailles de Messac (843) et de Ballon (845). Battu trois fois par les Vikings, Nominoë doit traiter avec eux pour qu’ils s’éloignent de la Bretagne 3. Deux ans après, il s’empare d’Angers et des pays voisins. À cause de la défection de Lambert II de Nantes, il envahit ensuite Nantes et Rennes en 850, lance des raids sur le Bessin et le comté du Maine.

Nominoë meurt subitement au cours d’une expédition en profondeur dans le comté de Chartres près de Vendôme, le 7 mars851 après avoir conquis le Maine et l’Anjou. Il est inhumé dans l’abbaye Saint-Sauveur de Redon.

Contrairement à la croyance générale, Nominoë n’a jamais porté le titre de roi (bien que le chroniqueur médiéval Réginon de Prüm lui donne ce titre). Dans le cartulaire de Redon, il est tour à tour qualifié de duc des Bretons, de duc en Bretagne, de duc de toute la Bretagne, de prince de Bretagne et de prince de toute la Bretagne. C’est son fils et successeur Erispoë qui a le premier usé de ce titre attribué par Charles le Chauve après la bataille de Jengland. Avec la reprise en main de la Bretagne par Alain Barbe-Torte après la destruction du royaume breton par les Normands, le titre de roi sera abandonné et les souverains de Bretagne prendront le titre de Dux Brittonum.

Erispoë. En français, la graphie Nominoé est aussi utilisée.

En 874, une conspiration impliquant Pascweten, Wrhwant et Wigo, fils de Riwallon, comte de Cornouaille , comploté pour tuer des Salomon. Ce qu’ils ont fait, mais ils ont rapidement tombé avec l’autre et d’une guerre civile suivie jusqu’à 876.

Riwallon de Bretagne (ixe siècle) , est un prince de Bretagne, fils du roi Salomon et de son épouse Wembrit. Il est moins connu que son père ou que son beau-frère Pascweten. Riwallon porte le nom de son grand-père paternel. Son père Salomon était le cousin d’Erispoë qui dans un acte de 856 qualifie « Salomon filii Riwallon » de « consobrino meo ». Selon Pierre Le Baud; Salomon était « fils de Riwallon, frère de Nominoë ». Ce Riwallon était très probablement le beau-frère plus que la frère de Nominoë car les noms utilisés dans la famille de ce dernier (Nominoë, Erispoë, Conan) sont totalement différents de ceux de la famille de Riwallon (Rivallon, Salomon, Guégon) ce qui semble démontrer, selon les régles de l’onomastique médiévale, qu’ils appartenaient à deux lignées agnatiques différentes.

Dans des époques différentes les souverains de Bretagne étaient des rois, ducs et comtes.

Pendant les années de déclin de l’Empire romain , les premiers bretons dirigeants de la Gaule étaient de style «rois» des royaumes petits Cornouaille et de Domnonée . Certains rois peuvent avoir eu une forme d’hégémonie sur l’ensemble des populations britanniques dans la péninsule armoricaine , et Riothamus est appelé le roi des Bretons par le chroniqueur Jordanès .

Riothamus (également orthographié Riutimus )  était un romano-britanniques chef militaire, qui était actif vers AD 470. Il lutta contre les Goths en alliance avec le déclinEmpire romain . Il est appelé « roi des Bretons »par l’historien du 6ème siècle Jordanès , mais l’étendue de son royaume n’est pas claire. Certains auteurs modernes considèrent sa vie d’avoir été l’une des sources pour le mythe du Roi Arthur.

Cependant il n’y a pas de certains dirigeants de l’ensemble de la Bretagne, qui a été divisée en fiefs des comtes locaux.

Le duché de Bretagne a eu ses origines dans la bataille en 939, de Trans-la-Forêt (Trans-la-Forêt ( Breton : Treant-Felger ) est une commune dans le département d’Ille-et-Vilaine de la Bretagne au nord-ouest France .), après quoi la région a souvent été appelé un duché, et ses dirigeants ont été considérés comme Ducs, bien avant le milieu du XIIe siècle, ils étaient souvent appelées aussi compte , comme les rois de France, puis a vu la Bretagne comme rien de plus qu’un comté. En 1297, la péninsule a été érigé en duché du pairie de France.


 Le drapeau blanc ou du niveau de la famille royale de France

La pairie de France ( français : pairie de France ) a été une distinction au sein de la noblesse française , paru dans le Moyen Age . Il a été aboli en 1789 pendant la Révolution française , mais elle est réapparue en 1814 au moment de la Restauration des Bourbons qui ont suivi la chute du Premier Empire français . Le 10 Octobre 1831, par un vote à 324 contre 26 de la Chambre des Députés, pairie héréditaire a été aboli, mais pairie pour la vie du titulaire a continué d’exister jusqu’à ce qu’elle soit définitivement aboli en 1848.

Le prestigieux titre et la position de pair de France (en français: Pair de France ) a été tenue par le plus grand, plus haut gradé des membres de la noblesse française. Française pairie différait donc de noblesse britannique (à qui le terme «baronnie», également employé comme le titre de rang le plus bas noble, a été appliquée dans son sens générique), pour l’immense majorité de la noblesse française, de baron au duc, ne sont pas pairs. Le titre de «pair de France » a été un honneur extraordinaire accordée uniquement aux quelques ducs, comtes et princes de l’Eglise catholique romaine.

Armorique ou aremorica est le nom donné dans les temps anciens à la partie du Gaul qui comprend la Bretagne, la péninsule et le territoire entre la Seine et la Loire, les rivières, les eaux intérieures s’étend à un point indéterminé et le bas de la côte atlantique. Le toponyme est basé sur l’expression gauloise sont-mori « sur / à [la] mer », a fait dans le nom de lieu gaulois aremorica ( * sont-mor-ika ) « Place by the Sea ». Le suffixe -ika a d’abord été utilisé pour créer des formes adjectivales et ensuite, les noms (voir les régions comme le Pays d’Ouche < Utica , Perche < Pertica ). La désignation initiale était vague, dont une grande partie de ce qui devint la Normandie au 10e siècle et, selon certaines interprétations, l’ensemble de la côte jusqu’aux Pyrénées. Plus tard, le terme est devenu limité à la Bretagne.

En breton (qui, avec le gallois et le Cornish appartient à la branche britannique de langues celtiques insulaires ), «sur [la] mer » est la guerre vor (gallois AR pour ), bien que la forme plus ancienne Arvor est utilisé pour désigner les régions côtières de Bretagne , contrairement à argoad ( ar « sur / dans » Coad «forêt» [galloise ar goed ( étudiante «forêt»)] pour les régions intérieures. Ces usages modernes apparenté suggèrent que les Romains d’abord contacté les gens du littoral dans le région intérieure et a supposé que le nom régionale aremorica référence à la région entière, à la fois côtières et intérieures.

Liste des rois et ducs de Bretagne :

Rois de Bretagne

  • 845 - 851 : Nominoé, premier roi de Bretagne ; résiste par les armes au roi de France qui souhaite annexer la Bretagne.
  • 851 - 857 : Érispoé, fils de Nominoé. Après plusieurs défaites de l'armée royale franque, le roi Charles II de France doit reconnaître l'indépendance de la Bretagne.
  • 857 - 874 : Salomon. Couronné roi de Bretagne en 857, après avoir assassiné son cousin Erispoë, dont il n'approuvait pas le rapprochement avec la Francie occidentale. Sous son règne la Bretagne atteint son extension géographique maximale. Après avoir lutté une quinzaine d'années contre les Vikings lors des invasions normandes, il parvient à les chasser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d'Angers en 873. À la fin de son règne, il se retire dans un monastère pour expier le meurtre d'Erispoë. En 874, son gendre Pascweten et le gendre d'Erispoë, Gurvant le livrent aux Francs qui l'assassinèrent
  • 1° Guerre de succession (874-876) : entre Pascwetencomte de Vannes, et Gurvantcomte de Rennes.
  • 2° Guerre de succession (876-890) : entre Alaincomte de Vannes et Judicaël, prince de Poher.
  • 890 - 907 : Alain Ier le Grand
  • 908 - 913 : Gourmaëlon (mort en 913), comte de Cornouaille sous le règne d'Alain Ier. Il ne porte pas le titre de roi.
  • À partir de 913, la Bretagne, conquise par les Vikings, est sous la domination des ducs de Normandie. Après plusieurs victoires contre les Vikings, la Bretagne devient en 936 un duché dont Alain Barbetorte est le souverain.

Ducs de Bretagne

Maison de Nantes

  • 936 - 952 : Alain Ier Barbetorte (?-952), comte de Poher et premier duc de Bretagne
  • 952 - 958 : Drogon (vers 950-958), fils d'Alain Ier Barbetorte. Meurt très jeune sans descendance.
  • 960 - 981 : Hoel Ier (?-981), fils d'Alain Ier Barbetorte et demi-frère de Drogon.
  • 981 - 988 : Guérech (?-988), frère d'Hoel Ier.
  • 988 - 990 : Alain II (vers 981-990). Meurt très jeune sans descendance.

Maison de Rennes

  • 990 - 992 : Conan Ier (?-992), fils du comte Juhel Bérenger de Rennes.
  • 992 - 1008 : Geoffroy Ier (?-1008, fils de Conan Ier
  • 1008 - 1040 : Alain III (vers 997-1040), fils de Geoffroy Ier
  • 1040 - 1066 : Conan II (vers 1033-1066), fils d'Alain III. Meurt sans descendance, le duché revient alors au mari de sa sœur Havoise, le comte Hoel de Cornouaille.

Maison de Cornouaille

  • 1066 - 1084 : Hoel II (vers 1030-1084), beau-frère de Conan II.
  • 1084 - 1113 : Alain IV Fergent (vers 1060-1119), fils d'Hoel II et d'Havoise de Bretagne. Participe à la Première Croisade. Malade, il transmet le gouvernement du duché à son fils et se retire dans l'abbaye Saint-Sauveur de Redon.
  • 1113 - 1148 : Conan III (vers 1095-1148), fils d'Alain IV. Désigne comme successeur son petit-fils Conan IV, fils de sa fille Berthe de Bretagne et d'Alain le Noir, comte de Richmond, le premier mari de Berthe.
  • 1148 - 1156 : Berthe (1114-1156), fille de Conan III. Le comte Eudon de Porhoët (deuxième mari de Berthe) est régent, et essaie de se faire reconnaitre duc à la place de son beau-fils Conan IV.
  • 1156 - 1166 : Conan IV (vers 1138-1171), fils de Berthe de Bretagne et de son premier mari. Est reconnu duc de Bretagne avec l'appui du roi Henri II d'Angleterre. Il marie sa fille unique Constance à un fils du roi Henri II, Geoffroy Plantagenêt, et abdique en leur faveur.
  • 1166 - 1201 : Constance (vers 1161-1201), fille de Conan IV. La Bretagne est gouvernée jusqu'en 1181 par son beau-père Henri II d'Angleterre.
  • 1181 - 1186 : Geoffroy II Plantagenêt (1158-1186), premier mari de Constance ; fils de Henri II d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine. Meurt des blessures reçues pendant un tournoi.
  • 1199 - 1201 : Guy de Thouars ( ?-1213), troisième mari de Constance
  • 1201 - 1203 : Arthur Ier (1187-1203), fils de Constance et de Geoffroy Plantagenêt ; assassiné 1203sur l'ordre de son oncle le roi d'Angleterre Jean sans Terre, dans le but d'éliminer un possible concurrent (le père d'Arthur était le frère aîné de Jean sans Terre).
  • 1203 - 1221 : Alix de Thouars (vers 1201-1221), demi-sœur d'Arthur, fille de Constance et de son troisième mari Guy de Thouars. La régence est assurée d'abord par son père puis par son mari, 

Maison capétienne de Dreux

  • 1213 - 1237 : Pierre Ier Mauclerc (vers 1187-1250), Capétien descendant du roi Louis VI de France. Il gouverne la Bretagne en tant que régent, d'abord au nom de sa femme Alix, puis, après la mort de celle-ci en 1221, au nom de leur fils Jean Ier.
  • 1237 - 1286 : Jean Ier le Roux (1217-1286), fils de Pierre Ier Mauclerc et de la duchesse, Alix de Thouars.
  • 1286 - 1305 : Jean II (1239-1305), fils de Jean Ier
  • 1305 - 1312 : Arthur II (1261-1312), fils de Jean II
  • 1312 - 1341 : Jean III le Bon (1286-1341), fils d'Arthur II. Marié trois fois, il meurt sans descendance.

Jean III n'a pas désigné de successeur ; à sa mort, le duché de Bretagne est revendiqué par deux prétendants :

Une longue lutte pour posséder le duché oppose les deux camps à partir de 1341, cette lutte ne s'arrête qu'en 1365. La Guerre de Succession de Bretagne est aussi appelée Guerre des Deux Jeanne par les historiens car, après la mort de son mari Jean de Montfort en 1345, Jeanne de Flandre continue le combat au nom de leur fils.

Maison capétienne de Montfort

  • 1365 - 1399 : Jean IV (1339-1399), fils de Jean de Montfort et de Jeanne de Flandre
  • 1399 - 1442 : Jean V (1389-1442), fils de Jean IV
  • 1342 - 1450 : François Ier (1414-1450), fils de Jean V
  • 1350 - 1457 : Pierre II (1418-1457), frère de François Ier
  • 1357 - 1458 : Arthur III (1393-1458), fils de Jean IV et oncle de François Ier et de Pierre II
  • 1458 - 1488 : François II (1433-1488), petit-fils de Jean IV et neveu d'Arthur III
  • 1488 - 1514 : Anne (1477-1514), fille de François II. D'abord mariée au roi Charles VIII de France, puis au roi Louis XII de France.

Maison capétienne de Valois-Orléans-Angoulême

À partir de 1514, la Bretagne est gouvernée en réalité par le roi de France, mari de Claude de France et père de François III et de Henri.

  • 1514 - 1524 : Claude de France (1499-1524), fille aînée du roi Louis XII et d'Anne de Bretagne.
  • 1524 - 1536 : François III (1518-1536), dauphin de France, fils ainé du roi François Ier et de Claude de France ;
  • 1536 - 1547 : Henri (1519-1559), le futur roi Henri II de France, frère de François III. Dernier duc de Bretagne.