La Tête de Mort
Lannilis

Armanel - conteur


Une jeune femme, Yvonne Léostic, qui donc était enceinte des œuvres de son jeune mari fraîchement «  revenu des camps » était allé rendre visite à ses parents, Antoine et Marie-Françoise, afin de faire une petite marche par un bel après midi ensoleillé. Comme le temps était agréable, on décida de prendre le café au jardin derrière la maison. Comme la promenade avait été assez longue, Yvonne ne tarda pas à s’assoupir, et ses parents s’éclipsèrent discrètement afin de laisser leur fille se reposer.

Une demi heure plus tard, les deux parents virent entrer dans la cuisine leur Yvonne terrorisée. Elle leur raconta, qu’alors qu’elle profitait du soleil, elle avait vu apparaître devant elle une tête de mort. Il ne vint aux parents l’idée de mettre en doute les paroles de leur fille. Pourquoi serait-elle allée inventer une histoire pareille ? Et vu l’état dans lequel elle se trouvait, ils préférèrent « entrer dans son jeu » et aller vérifier, dans le jardin, si tout était normal.

On se dirigea donc vers l’arrière de la maison, en direction du fauteuil dans lequel Yvonne s’était assise. Et tout était normal ; Du moins, il n’y avait pas aucune tête de mort soit posée sur la pelouse, soit suspendu dans les airs.

Mais tout ceci n’était pas très rassurant, et tout la maisonnée était, sinon bouleversée, au moins perplexe.

Dans la soirée, un cousin éloigné de Marie-Françoise sonna à la porte. Ce dernier était venu prévenir Antoine qu’un de ses frères, André, celui qui habitait à Goulven et qui de juste était le parrain d’Yvonne, avait été impliqué dans un accident de la circulation juste après le bourg de Kerlouan et qu’il avait été tué.

Bien sûr, Antoine demanda si on avait des détails de l’accident, et c’est ainsi qu’il apprit que l’accident avait eu lieu au moment où sa fille avait vu la tête de mort dans le jardin.